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C'est le message que nous souhaitons tous entendre : "Je ne vous ai pas oubliés".

Ayant grandi en dehors de la ville, travaillant dans des fermes voisines et livrant des aliments pour animaux depuis plusieurs années, je ressens un sentiment de confort et de sécurité dans la familiarité des milieux ruraux. Je ne prétends pas être un expert dans un domaine quelconque de l'agriculture ou de l'industrie connexe, mais j'admets avoir une fascination et un intérêt pour ce domaine. Ainsi, lorsque l'occasion se présente de participer directement aux expériences de la "vie à la ferme", je la saisis volontiers. Que ce soit en grimpant dans la cabine d'un John Deere tout neuf, en mâchant une bouchée de blé fraîchement récolté ou en me faufilant dans la boue lors du match annuel de labour, je suis toujours partant.

Vous pouvez imaginer à quel point j'avais envie de découvrir la "vie à la ferme" en Haïti, lorsque le deuxième jour de notre voyage d'aventure, nous sommes montés à l'arrière d'une camionnette et nous sommes partis pour Saint-Marc pour voir les coopératives. Ayant déjà voyagé dans des pays en développement, je m'attendais à voir un mode de vie rural différent de celui auquel j'étais habitué. Je m'attendais à voir de nombreux petits champs de la taille d'un jardin, coupés dans la jungle, qui n'assurent que de maigres récoltes. Je m'attendais à observer de nombreux hommes et femmes, avec des corps et des sourcils étincelants de sueur, travaillant à la main dans leurs champs sous le chaud soleil tropical. Je n'ai pas été surpris à l'approche du village, lorsque des enfants de tous âges, vêtus de vêtements sales et en lambeaux, ont poursuivi notre véhicule en ville en s'amusant à essayer de faire un tour sur le pare-chocs.

Je n'ai pas été surpris. C'est ce que nous nous attendons à vivre dans un pays comme Haïti. C'est pourquoi tant d'organisations se sont installées sur les rives d'Haïti, pour tenter d'apporter de l'aide et un message d'espoir à ces personnes en difficulté. Bien que bien intentionnés, nous n'avons peut-être pas transmis le message que nous souhaitions. Dans notre empressement à aider, nous avons souvent imposé à la hâte nos "nouvelles" et "meilleures" façons de faire les choses. Nous entrons dans leur culture et leur vie en sentant l'abondance et les privilèges. Nous démolissons avec impatience leur "ancienne" et la remplaçons par notre "nouvelle", tout en secouant la tête avec incrédulité, nous demandant comment les choses sont devenues si arriérées. "Nous sommes et vous n'êtes pas", "Nous avons et vous n'avez pas". C'est un message qui, selon moi, est incompatible avec l'Évangile de Jésus.

Après avoir écouté Janet Bauman, responsable de pays et d'équipe du FIDA en Haïti, et les membres des coopératives, j'ai appris qu'un autre message était transmis, un message qui est murmuré au plus profond de l'âme de ces agriculteurs haïtiens. Il s'agit du message du Créateur à sa création. C'est le message que nous désirons tous entendre de la bouche de notre Dieu. C'est le message, "Je ne t'ai pas oublié." Ces mots ont été partagés par un président de coopérative lors d'un dîner-partage dans le village de montagne isolé de Fond Baptiste. Il remerciait Dieu d'avoir envoyé le FIDA dans son village. Il remerciait Dieu de l'avoir suffisamment aimé pour le sortir de son désespoir en lui redonnant de l'espoir. Personne ne veut qu'on lui rappelle ce qu'il n'a pas ou ce qu'il ne peut pas faire. Les gens veulent plutôt entendre qu'ils sont précieux, respectés et pleins du potentiel que Dieu leur a donné. Je suis heureux que ce soit le message du FIDA aux agriculteurs haïtiens... que chacun a un potentiel donné par Dieu et que chacun peut le réaliser !

Que ce soit en aidant un agriculteur adulte à apprendre à écrire son nom pour la première fois ou en permettant à une famille d'envoyer tous ses enfants à l'école grâce à l'introduction de cultures à meilleur rendement, le FIDA s'efforce d'aider le beau et unique peuple d'Haïti à devenir tout ce que Dieu l'a créé pour être. C'est ce que nous croyons que Dieu appelle le FIDA à faire et c'est dans ce sens que nous vous demandons d'être notre partenaire.

Ron Weber en tournée d'aventure à Haïti

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